Un tissu, à priori parfaitement banal et pourtant quasiment introuvable, parce qu’il a disparu des défilés de modes, des podiums, des vitrines, des magazines, des boutiques de tissus. Jetté aux oubliettes, l’organdi était d’antan souvent présent lors des grands événements familiaux, utilisé pour les vêtements d’exception comme les robes de baptêmes, les robes de première communion et les robe de mariées, précieusement conservées et transmises de générations en générations.Sa transparence, sa juvénilité, sa virginité caractérisent, dans le souvenir collectif, ce tissu disparu des vestiaires, sans doute à cause de son entretien délicat.
Son origine lointaine et mystérieuse, la ville d’Ourguentch au Turkmenistan, ville de passage pour les caravanes sur la route de la soie, sublima certainement cette étoffe.Si le véritable organza est toujours en soie, l’authentique organdi lui est toujours en coton. L’organdi à la manière occidentale fut créé en suisse par A. G. Watwomm pour la société Heberlein and Cie. Il s’agit en fait d’une qualité de mousseline de coton ayant reçu un apprêt afin de l’affermir.